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RDC : Transport en commun à Kinshasa, les « chargeurs » dictent la loi

A l’occurrence de tous les autres secteurs du pays qui ne semblent pas prendre de l’envol, le secteur du transport en commun à Kinshasa n’en fait pas exception. Non seulement qu’il est difficile de se déplacer aisément dans la Ville capitale de la RD Congo, mais il est plus encore très pénible de prendre place à bord d’un véhicule de transport en commun.

Dans chaque arrêt de bus, vous rencontrez sans doute des jeunes gents communément appelés « Chargeurs ». Il s’agit là des jeunes gens qui, sur le dos des chauffeurs et paisibles Kinois, se font de l’argent dans les arrêts de bus rendant de ce fait davantage difficile l’accès au transport mais aussi son coût, estiment les usagers des transports en commun sur la place victoire. Que font-ils exactement ces chargeurs ? Ces usagers soulignent : « Ils crient pour appeler les clients ou encore se mêlent à ceux-ci pour prendre d’assaut les bus, taxi-bus et taxis qu’ils vont ensuite monnayer avec les clients qui sont réellement dans les besoins mais n’ont pu prendre place à bord. Ce qui est déplorable est le fait que certains d’entre eux ne sont que des voleurs causant du cafouillage artificiel, condition idéale pour mieux nous voler. Ce comportement n’est plus ni moins qu’un mal de plus qu’il faut éradiquer en ce moment à tout prix ».

Ces « chargeurs », aux heures de pointe, fixent même le prix de transport et proposent des tarifs majorés aux chauffeurs et clients afin d’en tirer des commissions. Et pendant ces moments d’embouteillage dû aux différents travaux de modernisation de nos routes dans la ville, ces prix ont tendance à doubler sous la bénédiction des « chargeurs ». Ils y vont jusqu’à imposer des itinéraires « demi-terrains ».Bien qu’interdit pendant une période par l’hôtel de ville de Kinshasa, ces chargeurs sont bel et bien des ayant droit des différents parkings de la capitale, c’est eux qui font la loi, en décidant la direction que doit prendre tel ou tel autre bus généralement pendant des heures de pointe. Curieusement ces chargeurs opèrent sous l’œil très passif des éléments de l’ordre et de la police routière qui sont sensé faire leur travail en sécurisant la population en tout domaine, y compris celui de transport en commun, ont conclu ces usagers.


RDC : laveur de pieds au marché central de Kinshasa

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Un véritable barrage humain filtre la sortie du marché central sur l’avenue Kasa Vubu. Nombre de jeunes gens munis d’un seau d’eau et de plusieurs serviettes sont accroupis aux pieds de personnes venues effectuer des emplettes ou pour toute autre occupation.

Constat insolite pour le non-habitué, un spectacle étrange s’offre à lui, des jeunes gens ont accepté pour tâche moyennant de la petite monnaie de laver les pieds des passants salis par des allées boueuses du principal marché de la capitale congolaise. Ces jeunes gens, doués d’un grand sens de la débrouillardise et toujours aux aguets, ont vite compris le parti à tirer d’un marché aux allées pleines de poussière par temps sec et transformé en vaste marrais stagnant par temps de pluie. Les ‘laveurs’ des pieds ont signalé qu’en cette période de saison des pluies, les précipitations atmosphériques sont plus que fréquentes dans la ville et de façon quasi ininterrompue, elles tombent dans la ville inondant les ruelles et allées du marché. Le service de nettoyage a déclaré forfait depuis longtemps malgré les patentes payées à l’autorité municipale. Dans un langage imagé, ils ne se sont pas fat prier pour raconter un début timide par quelques jeunes intrépides qui ont fait fi de la coutume. A Kinshasa comme à l’intérieur du pays, les coutumes bantoues ont des tendances machos, et dans la foulée il existe un certain nombre de services que l’homme ne peut rendre à la femme.

Devenir des  » hommes d’affaires « 

Aujourd’hui laveurs des pieds des dames au marché, auparavant laveur de voitures dans des parkings, ils espèrent attraper un jour le bon filon pour s’établir à leur compte comme commerçant et pourquoi pas devenir des « homme d’Affaires » plus tard. Ils travaillent et proposent des services aux femmes, car elles portent des chaussures ouvertes et autres sandales ou babouches. Aux femmes d’un certain rang qui se remarquent  par leur comportement posé et digne, ils demandent le double, car ils  achètent des sachets d’eau ‘pure’ pour leur laver les pieds avec de l’eau non souillée. La mesure du gouverneur de la ville interdisant cette vente à la criée de l’eau en sachet est superbement ignorée. L’eau destinée à la boisson sert ici au lavage des pieds et mollets des passants. Néanmoins, ils déplorent le fait que certaines personnes sont incapables de payer ce menu service et certaines vont jusqu’à se débarrasser de leurs chaussures tenues en main et portent à  place des sachets en plastique plus pratiques pour affronter la boue du marché. Elles ne sont pas gênées de porter des sachets informes aux pieds en vue de parcourir les allées du marché central.


Monde :Les nouvelles technologies de la communication au service du bien intégral

A l’exemple de tout autre fruit de l’ingéniosité humaine, les nouvelles technologies de la communication doivent être mises au service du bien intégral de la personne et de l’humanité entière. Les nouvelles technologies peuvent contribuer à satisfaire le désir de sens, de vérité et d’unité qui reste l’aspiration plus profonde de l’être humain. Les nouvelles technologies permettent aux personnes de se rencontrer au-delà des frontières de l’espace et des cultures, inaugurant ainsi un tout nouveau monde d’amitiés potentielles.

Ceci est une grande opportunité, mais comporte également une attention plus grande et une prise de conscience par rapport aux risques possibles. N’y a-t- il pas le danger d’être moins présent à ceux que nous rencontrons dans notre vie quotidienne ordinaire? N’y a-t-il pas le risque d’être plus distrait, parce que notre attention est fragmentée et absorbée dans un monde « différent » de celui dans lequel nous vivons? Avons- nous le temps d’opérer un discernement critique sur nos choix et de nourrir des rapports humains qui soient vraiment profonds et durables? ».  Il est important de se rappeler toujours que le contact virtuel ne peut pas et ne doit pas se substituer au contact humain direct avec les personnes à tous les niveaux de notre vie. Même dans l’ère numérique, chacun est placé face à la nécessité d’être une personne sincère et réfléchie.

Un Style chrétien dans le monde numérique

Il en résulte qu’il existe un style chrétien de présence également dans le monde numérique : il se concrétise dans une forme de communication honnête et ouverte, responsable et respectueuse de l’autre. Communiquer l’Évangile à travers les nouveaux media signifie non seulement insérer des contenus ouvertement religieux dans les plates-formes des divers moyens, mais aussi témoigner avec cohérence, dans son profil numérique et dans la manière de communiquer, choix, préférences, jugements qui soient profondément cohérents avec l’Évangile, même lorsqu’on n’en parle pas explicitement. Car la vérité de l’Évangile n’est pas quelque chose qui puisse être objet de consommation, ou d’une jouissance superficielle, mais un don qui requiert une libre réponse. Même proclamée dans l’espace virtuel du réseau, elle exige toujours de s’incarner dans le monde réel et en relation avec les visages concrets des frères et sœurs avec qui nous partageons la vie quotidienne ». Pour cela les relations humaines directes restent toujours fondamentales dans la transmission de la foi!

 

 


RDC : Un établissement pénitentiaire qui héberge des détenus volontaires

La prison centrale de la cité d’Inongo est un établissement pénitentiaire qui héberge des détenus volontaires. Des visiteurs qui atterrissent pour la première fois dans cette partie du pays se voient surpris du premier contact avec les prisonniers dans les rues. Inongo est le chef-lieu  du district de Mai Ndombe. Il se trouve à plus de 400 kms du territoire d’Oshwé par la rivière Lukeni et le lac Mai-Ndombe, dans la province du Bandundu, en République Démocratique du Congo.

Dans cette cité de près de 180.000 habitants, l‘établissement pénitentiaire du lieu ne sait détenir des prisonniers contre leur gré. Les détenus sont libres de tout mouvement et purgent leur peine simplement de leur propre volonté. La sortie n’est pas interdite. Le bâtiment est semi-ouvert, et la cour sert de raccourci aux paysans qui vont en forêt. Il est hors d’état de toute sécurité. Visiblement, les murs se sont écroulés au fil des années.Cette vieille bâtisse construite à l’époque coloniale, en 1923, ressemble plutôt à une porcherie qu’à une prison. Du point de vue droits humains, elle ne rempli plus les conditions.  Elle expose ses pensionnaires à des maladies et épidémies. Elle ne bénéficie plus du soutien gouvernemental. Les repas ne sont plus offerts. Pourtant, la cité d’Inongo fut l’un des principaux centres d’exploitation du caoutchouc et du copal sous l’état indépendant du Congo et du Congo Belge, domaine de la couronne, domaine privée du roi Léopold II de Belgique.

Triste réalité, la prison fonctionne toujours et héberge à ce jour, une cinquantaine de pensionnaires. Ces derniers sont conscientisés et moralisés trois fois par semaine. Cette pratique a été instaurée pour les mettre en confiance et pour que ceux-ci acceptent de garder leur statut de prisonniers jusqu’à leur libération officielle. Ainsi, ils circulent librement dans la cité et exercent des activités de mains d’œuvre pour leur survit. La plupart d’entre eux se sont lancé dans l’agriculture. Ils plantent de portagés et créent des petits jardins à l’entrée de la prison. Ils semblent avoir de problème d’outils de travail pour la transformation de la terre. D’autres vont en forêt pour y trouver les nécessaires, du bois, de fruits, etc. Sans aucun doute, ces prisonniers sont intégrés et confondus dans la société avec les personnes libres. Ils sortent le matin et rentrent le soir. Ils ne s’échappent pas. Ils ne commettent pas des actes de récidives pour lesquels ils ont été arrêtés. Ils ne constituent plus de danger pour la population locale.

Inongo est à la fois un territoire et une ville, subdivisé en 3 communes : Mpongozoli, Bonse et Mpolo. Il est le chef lieu du district de Mai Ndombe, dans la province du 6Bandundu. Il est la principale ville sur les côtes du lac Mai ndombe, ex lac Léopold II, 150 Km de long et 50 Km de large. La ville d’Inongo est sociologiquement constituée de tribus des Ntomba, Bolia, Basengele et Ekonda, peuple Anamongo, qui vivent avec les autochtones Batwa. Il est considéré comme une ville cosmopolite, on y rencontre également les Basakata, Baboma, Nkundo, Banunu-Bobangi et les Munukutuba.


RDC : A QUAND UN PROCESSUS ELECTORAL VERITABLEMENT LIBRE, TRANSPARANT ET DEMOCRATIQUE

A quand un processus électoral véritablement libre, transparent et démocratique en République Démocratique du Congo, RDC ? Est-ce que l’avènement de l’alternance politique en RDC devrait toujours être perçue comme utopique ? Est-ce que la constitution sera-t-elle révisée et donner la possibilité au président Kabila de se représenter, en violation de la constitution ? C’est en ces termes que la population s’interroge en ce début du processus électoral de 2016.


Les mêmes préoccupations ont été exprimées en 2011 par les congolais, après la promulgation le 22 Janvier 2011 d’une nouvelle constitution modifiant celle de 2005. Il était question de revoir le mode de scrutin pour l’élection du chef de l’Etat. Le scrutin était revu de deux tours à un tour. Les principaux motifs allégués par le Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD), le Parti du président  Kabila, en faveur de cette mesure ont été la réduction des dépenses électorales, le coût d’un scrutin à un tour étant évidemment inférieur, et la volonté d’éviter de possibles violences entre le 1er et le 2° tour comme cela a eu lieu en Guinée et en Côte-d’Ivoire en 2010. En ce temps, à voir les choses de près, la réalité était toute autre: Kabila redoutait l’union de l’opposition congolaise. En supprimant le mode de scrutin à deux tours, le PPRD avait opéré un tour de force dès le premier tour. Avec une élection à un seul tour, plus question donc d’affronter une grande coalition de l’opposition dans un fatidique second tour. Le vote à deux tours sert, dans ce système, avant tout à éviter que l’on puisse traiter un Président élu, dans un système majoritaire à un tour, avec 35 % des suffrages de «Président de la minorité du peuple » ont-ils renchérit.  Ainsi ils estiment « qu’avec deux candidats seulement en lice au second tour, le vainqueur a fatalement plus de 50 % des voix, même quand c’est à contrecœur ».

 

Avec ce mode de scrutin qui est de vigueur jusqu’à présent, le candidat passe à un tour, mathématiquement cela veut dire qu’il passe à la rigueur avec 20% des voix. Ce n’est pas assez représentatif. Il faut que le président ait suffisamment d’assise dans le pays, qu’on le connaisse partout et pour cela il faut qu’il ait au moins 50% plus une voix.

 


AUCUNE ACTION APRES LES EPIDEMIES D’EBOLA

Il n’y a jamais eu d’actions contre Ebola en République Démocratique du Congo, RDC, plusieurs années après qu’Ebola ait sévit. Aucune des recommandations n’ait été suivie d’actions.

Des leaders, des personnes informées et suivant de près l’évolution de la fièvre hémorragique Ebola ainsi que des responsables à divers niveaux et horizons manifestent des inquiétudes pour le fait qu’à la période après cette épidémie les actions ne soient pas encore mises en application. Les mesures arrêtées après Ebola en 2008 ont été d’ordres hygiéniques, consistant notamment dans la construction des latrines convenables dans de milieux où 80 % de la population recourent à des toilettes sommaires. Egalement, elles ont visé l’aménagement des sources d’eau et la mise sur pied des équipes de sensibilisation. En 2007, l’épidémie d’Ebola avait frappé dans la zone de santé rurale et le territoire de Mweka (245 kilomètres de Kananga, le chef-lieu du Kasai Occidental, au centre de la RDC). Dans cette partie du pays, la population est estimée à 140.511 habitants. L’épidémie s’est répétée en décembre 2008, car les autorités n’avaient pas mis en pratique les promesses et la population n’avaient pas mis en pratique les recommandations d’hygiène qui avaient été arrêtées.

Aujourd’hui, l’épidémie d’Ebola sévit à Djera, dans la province de l’Equateur, au nord de la RDC. Elle a été signalée depuis le mois d’août 2014. Les moyens sont mis en œuvre pour empêcher la propagation de l’épidémie en dehors de Djera. Une vingtaine de malades est hors du danger. La fièvre hémorragique à virus Ebola est une maladie hémorragique provoquant la mort chez 50 à 90 % des malades quand ceux-ci présentent des manifestations cliniques à ce sujet. La maladie se manifeste par de nombreux « signes » : fièvres, céphalées, diarrhées, coliques abdominales, vomissements, hémorragie, hoquet, insuffisance respiratoire… L’infection de l’homme par le virus Ebola est aiguë. Les forêts tropicales d’Afrique et du Pacifique occidental semblent se révéler être le réservoir naturel de la maladie.

 


UN PEUPLE SPECTACTEUR FACE AU DEBAT DE LA REVISION CONSTITUTIONNELLE

On a l’impression que la population de la République Démocratique du Congo, RDC, est spectateur face au débat sur la révision de sa constitution. Politiquement, il est le principal concerné. Pourtant, il est absent du débat. Sur la scène, les politiques veulent aller vite, introduire en cette session parlementaire de septembre, consacrée au budget, un projet de la révision déjà apprêté.

Le peuple, souverain primaire, laissé pour compte par les acteurs politiques assoiffés du pouvoir et décidés à tout prix de conserver des fonctions. Visiblement, cette classe politique ne veut travailler en faveur des institutions solides. Elle envisage de tailler des constitutions sur mesure afin d’avoir des hommes forts au pouvoir. Le décor est planté. La preuve, des compagnes médiatiques avec effets psychologiques des grandes envergures sont lancées à Kinshasa et dans les provinces par les acteurs politiques susmentionnés. L’idée n’est pas de sensibiliser la population sur le bien fondé de la révision mais au contraire, ils veulent influencer le jugement de la population, à travers des titres des journaux accrochant, des éditoriaux tendancieux, et autres analyses propagandistes. Sont-ils fondés les arguments suivant, il faut permettre au président de terminer la reconstitution du pays dans un climat apaisé loin des bruits de bottes. Les articles de la constitution verrouillés doivent être déverrouillés par la population. Beaucoup pense que la presse joue le rôle de propagandiste et n’est pas du bon coté. L’opinion nationale ignorée. Aucune rédaction n’a initié un sondage afin de connaître la répartition d’opinions au sein de la population sur cette question brûlante.

Pour rappel, la campagne en faveur de la révision juge la constitution inadaptée aux réalités politiques du pays. Elle compte déverrouiller l’article 220 de la constitution, la seule disposition qui garantit l’alternance politique après deux mandats du président de la république. L’opposition reste radicale. Elle rejette l’idée de toute révision. Elle dénonce le spectre de la modification des règles du jeu au cours de la partie.